[justify]Franchement, je ne pense pas que ma candidature aux élections municipales et cantonales handicapera ma postulation au conseil consultatif initié par le conseil municipal. C’est quand même une majorité d’ouverture (ah, ah) et apolitique (re- ah, ah) qui tient la mairie, nom d’une pipe !!!
Alors je garde bon espoir et vous tiendrai avisés des suites de cette "postulation". D’autres, parmi les forumeurs sont peut être, eux aussi, dans la même attente insoutenable.
En tous cas, ce n’est pas ce soir, au Conseil Municipal, que nous avons appris beaucoup de choses.
A peine deux mois de mandature, et le conseil municipal semble saisi d’une torpeur digne de la Belle au bois dormant.
Pendant qu’un élu (pas encore grandiloquent mais plutôt moyenloquent) cause de son dernier petit voyage en Pologne avec moult détails, certains baillent aux corneilles, ont l’esprit baladeur et rêvent aux clochers de Cracovie, aux vallées de la Moravie, aux plaines de l'Oder ou aux loulous de Poméranie (pour les moins initiés).
Tous tapotent distraitement leur crayon sur la table (clac, clac, clac) improvisant une samba désordonnée.
Les très anciens se souviennent du couloir de Dantzig (clac, clac, clac).
Les post soixante huitards, oublieux de leurs idéaux, se remémorent le pays d’avant Solidarnosc (clac, clac, clac).
Celui d’avant Jean Paul, deuxième du nom (clac, clac, clac).
D’avant la chute du mur (clac, clac, calc).
D’avant la désertion de leurs cheveux. Cheveux, qui à quelques mêchouilles grises rescapées près, se font toujours plus rares (clac, calc, clac).
Les plus jeunes, rares, observent les caciques. Appréciant et mesurant, en direct, le précieux privilège d’assister à la vie de la démocratie (clac, clac, calc).
Mais le rêve s’achève avec la fin des aventures polonaises de l’élu et chacun reprend la pose.
Même si quelques égarés, encore, s’ingénuent à converser avec le vezin ou la vezine. « Tu connais la Pologne, toi ??? ».
Et pendant tout ce temps, le portable du maire (sur vibreur) ne cesse de zinzinuler en tournoyant bêtement sur la table, polluant le micro debout, encore stoïque, devant lui.
Et du zinzin naissant, le bruit s’amplifie pour finir en tintamarre qui contraint l’élu à… écarter le micro. Sans penser, une seconde, que couper son portable en séance éviterait ce vacarme téléphonoportabélique.
Ensuite, on discutaille du personnel avec cette fierté unique de l’employeur condescendant, heureux de distribuer, ici et là, quelques satisfecit aux uns et aux autres. En d'autres temps, on appelait cela les écrouelles ou plus récemment les bonnes oeuvres.
Et le portable du maire que zinzinule en faisant dans sa ronde, une nouvelle fois, dérailler le micro qui s'énerve.
Puis, l’assemblée écoute avec une attention non feinte, la présentation magistrale du projet du foyer des aînés, route de Loigné.
L’heure est d’importance, car chacun devine que c’est là que l’opposition va sonner la charge.
Et cela ne manque pas, d’abord par petites touches (piano), puis par questions plus directes (crescendo) pour finir en interpellation (chorus).
La réplique de l’élu suprême ne se fait pas attendre. En embuscade, il l’attendait là… l’intervention de l’opposition !!! C’est là, lui bien campé, qu’il lui avait donné rendez vous.
La réponse il l’a veut cinglante, définitive, mais le bourdonnement du portable insoumis (et qui cherche toujours sa queue) lui gâche tout son effet.
Et le micro excédé, vengeur, qui siffle et gueule aux oreilles de tous dans un ouinnniiiiiiii strident à vous déchirer les tympans… Réveillant les derniers retardataires du beau voyage en Pologne.
Des questions diverses ? Oui. Trois. Expédiées à la louche avec des réponses balancées au lance pierre. La séance est terminée. Circulez y a rien à voir !!!
Un conseil municipal ordinaire comme il y en aura d’autres. L’Hôtel de ville peut éteindre ses lampions, la ville au Roi dormant... s’endort.... CHHHHHUUUUT.
Mais, N.. de D… : elle où cette P.... de touche « veille » ?[/justify]