Ne fut-il pas écrit un jour une histoire de berger qui laissa son troupeau pour partir à la recherche d'un égaré ?
Je pense, Chère Mademoiselle, que votre propos montre effectivement, qu'il y a ici, une brebis égarée dans son propre tourment.
Et cela peut avoir valeur pour tout dialogue/discussion/débat.
Cette situation ne serait elle pas un condensé de notre société ? Où des violences ( pour ne pas dire "viol") sont faites aux idées les plus fondamentales de ce que j'appellerais "l'état d'humanité".
Pour en revenir à ce cas précis, n'y aurait-il pas de la "souffrance" sous jacente derrière une telle attitude ? Alors, condamné pour "trop d'envie d'être "aimé" mais je sais pas le dire alors je fais mon chieur !" ?
Oui, on dirait une maladie infantile. Et tout le monde sait que la maladie infantile chez l'adulte peut être très grave !
Ne sommes nous pas, du coup, ramenés à notre propre incapacité à faire face à "trop de différence" ?
Est-ce récupérable ou irrécupérable ?
Doit-on être tous pareils ou simplement rester nous même en cherchant comment communiquer avec l'autre qui sera lui aussi lui-même ?
Qui fait le premier pas ?
Une petite confidence: je fus plus jeune ce qu'on peut appeler un rebelle tant le monde qui m'entourait était à mes yeux fade et artificiellement "propre". Je me sentais tellement différent que cela m'amener souvent à hurler ma différence. Et par réciprocité,on me hurlait dessus. Normal ! Combien de gens "normaux" ai-je "agressé" avec mes attitudes devenues pure provocation tant le soucis de garder vivant ma spécificité était devenu question de survie ?
J'ai eu de la chance, la vie et le temps m'ont donné d'autres outils d'expressions qui m'ont permis de ne plus être "le vilain petit canard" mais le mouton qui, lorsqu'il revient de ses aventures marginales vers SON troupeau, a plein de choses à raconter que les autres parfois ne soupçonnent même pas !
C'est pour cela qu'aujourd'hui je suis " artiste ".
Alors ? Qui commence le dialogue ?
Jeffe
explorateur de l'âme humaine.