La question n'est pas de savoir qui a tort ou qui a raison. Toujours cette attitude sarkoziste (que vous ne défendez pas) d'opposer en clivage binaire les citoyens.
Entre ceux qui approuvent la politique d'expulsion et ceux qui s'interrogent sur son opportunité voire son efficacité. Ceux qui n'acceptent pas que la France, donneuse de leçons, procède à des expulsions sans discernement. Et ce vers les plus démunis des démunis.
Débat binaire aussi, entre ceux qui cautionnent les patrons et ceux qui défendent les défenseurs des droits sociaux (inspection du travail, syndicats...). Tout en sachant que tous les patrons ne sont pas des voyous même si, parmi eux, il en est qui exploitent les plus faibles... sans scrupules.
Et en balançant l'info, hier soir, vous noterez toutes les précautions prises.
"Vous avez raison, méta, il convient de faire preuve, à ce moment, de modération et de prudence."
Les questions que l'on peut se poser, ici, c'est :
1) pourquoi une telle débauche de moyens policiers, ce que vous appelez avec pudeur "une opération de contrôle normal" pour un résultat (douloureux pour les "embarqués") mais modeste ?
2) à combien d'interpellés, les citoyens jugeront-ils que le seuil du tolérable est atteint (1, 2, 10 ,100 ?). Exite t-il une échelle ?
3) doit opposer à ces "opérations de contrôle normal" : un mutisme consentant avant de devenir complice ?
4) une rafle se mesure t-elle au nombre des interpellés ou au nombre d'agents de la force publique déployé ?
Certes, la France n'a pas "vocation à accueillir toute la misère du monde". Mais elle a le devoir de respecter les droits humains, le devoir d'agir pour que, dans les pays les plus pauvres, les jeunes trouvent des perspectives. Le devoir de punir les passeurs ou autres esclavagistes.
Sans tomber dans le populisme ambiant qui, trop souvent, guide l'action politique.
Et après l'usine DOUX à Laval et la SNV, on peut s'interroger sur cette propension de la Maréchaussée à s'intéresser aux abattoirs de............. poulets ???