Tête en soleil, toute habillée de prairie
La perruche perruchait sur l’arbre groggy
De ma fenêtre judas, je l’épiais, voyeur
Animal incongru dans cette matinée d’hiver toute en rigueur
En fuite, elle avait oublié ses murs de barreaux nourrissants
Sa geôle de prisonnier innocent
Déserteur, elle avait abandonnée quelque maîtresse inquiète
Insouciante dans le froid de l’hiver, devenue bête
Stupide et surprise de sa nouvelle découverte
Elle restait plantée là, sur sa branche nue aux bourgeons naissants
Frileuse, à claquer du bec, elle en oubliait sa route
Perdue, elle jouissait de sa nouvelle liberté de déroute
Enfin, enfin pouvoir déployer toutes ses ailes
Enfin pouvoir, à l’astre chaud, le tutoyer, pour lui se faire belle
Coquine, elle languissait dans des poses nouvelles
A rendre jalouses, alentours, les pigeonnes et les oiselles
Qui occupées à garder leurs compagnons, leurs époux
Lorgnaient jalousement vers ce beau plumeau doux
Eux, faux impassibles, n’avaient chants que pour elle
Postés, autour de l’intruse, en fières sentinelles
Chacun sur son émousse lisse
Ils attendaient un signe, un salut
Qu’elle donna à tous sans malice
Et si, au soir, le froid mortel de l’hiver
A la fin, la fera taire,
Une journée caressée au soleil, sans contraintes
Vaut bien toute une vie sans étreinte
La perruche perruchait sur l’arbre groggy
De ma fenêtre judas, je l’épiais, voyeur
Animal incongru dans cette matinée d’hiver toute en rigueur
En fuite, elle avait oublié ses murs de barreaux nourrissants
Sa geôle de prisonnier innocent
Déserteur, elle avait abandonnée quelque maîtresse inquiète
Insouciante dans le froid de l’hiver, devenue bête
Stupide et surprise de sa nouvelle découverte
Elle restait plantée là, sur sa branche nue aux bourgeons naissants
Frileuse, à claquer du bec, elle en oubliait sa route
Perdue, elle jouissait de sa nouvelle liberté de déroute
Enfin, enfin pouvoir déployer toutes ses ailes
Enfin pouvoir, à l’astre chaud, le tutoyer, pour lui se faire belle
Coquine, elle languissait dans des poses nouvelles
A rendre jalouses, alentours, les pigeonnes et les oiselles
Qui occupées à garder leurs compagnons, leurs époux
Lorgnaient jalousement vers ce beau plumeau doux
Eux, faux impassibles, n’avaient chants que pour elle
Postés, autour de l’intruse, en fières sentinelles
Chacun sur son émousse lisse
Ils attendaient un signe, un salut
Qu’elle donna à tous sans malice
Et si, au soir, le froid mortel de l’hiver
A la fin, la fera taire,
Une journée caressée au soleil, sans contraintes
Vaut bien toute une vie sans étreinte